Protégez nos tribunaux

Critique formulée à l’égard de nos services de sécurité
18/4/2012

Dernièrement, c’est avec consternation que j’ai vu un grand nombre de partisans indisciplinés du candidat salafiste à l’élection présidentielle, Hazem Salah Abu-Ismail, se regrouper devant le Conseil d’état, dans le quartier de Dokki au Caire.

Selon les lois électorales égyptiennes, toute personne ayant la double nationalité ou bien ayant un parent ou une épouse d’une autre nationalité, ne peut se présenter à l’élection présidentielle. Bien que sa mère ait utilisé son passeport américain pour entrer en Egypte, Abu Ismail a intenté une action en justice demandant au ministre de l’intérieur de prouver qu’elle avait la double nationalité. Sans aucun document officiel égyptien, Abu Ismail a affirmé qu’il ne pouvait pas être mis hors jeu dans la course à la présidence. Ses partisans se sont regroupés à l’extérieur et à l’intérieur du Conseil d’Etat portant des pancartes avec des slogans hostiles contre les institutions étatiques en général, en vue d’effrayer les juges pour qu’ils prennent une décision favorable envers Abu Ismail.

Sans offense de ma part, je reproche au SCAF et au Ministre de l’intérieur de ne pas avoir ordonné, dès les premiers signes de trouble, aux forces de la Sécurité centrale – voir même d’envoyer la police militaire si nécessaire – de protéger nos tribunaux et nos honorables magistrats, pendant et après leurs délibérations. Les manifestants auraient été obliges de rester de l’autre coté de la rue, en face du Conseil d’Etat, selon la loi en vigueur en France et dans d’autres démocraties occidentales.

Pour être tout a fait juste, le SCAF a pris une position plus responsable en ce qui concerne la sécurité de la dernière réunion de la Haute Commission pour l’élection présidentielle  le chef de la Police militaire, le Général Hamdy Badin et ses hommes ont pris des mesures pour assurer la sécurité du lieu où la haute Commission pour l’élection présidentielle a décidé qu’Abu Ismail ne répondait pas aux critères pour se présenter à la présidence. Les délibérations se sont déroulées sans incident, comme il se doit.

Les hommes politiques égyptiens doivent maintenant comprendre que les gens en ont assez. La première priorité pour la plupart des citoyens n’est plus d’atteindre des objectifs politiques mais de garantir la sécurité de base. Les citoyens veulent tout simplement une certaine stabilité pour leur permettre de gagner leur vie, ce qui ne peut se faire à moins d’être capable d’accroitre la production, d’attirer à nouveau les touristes et de préserver les réserves de liquidités Si les forces de la Sécurité centrale et de la police militaire faisaient leur travail pour réaliser ces conditions fondamentales, ils pourraient mettre un terme à cette détérioration de la situation et gagner le respect du public envers le rôle de l’Etat pour assurer l’avenir de l’Egypte.

traduit d’Al-Akhbar

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