Al Bawaba, 7/08/2015

Lors d’une séance du dialogue égypto-américain dimanche matin, le ministre égyptien des affaires étrangères Sameh Shoukry a dit que la coopération militaire entre l’Egypte et les Etats-Unis est un pilier de la coopération et est essentielle pour la sécurité des deux pays.

Le ministre des affaires étrangères égyptien a expliqué que l’Egypte étudie la puissance régionale américaine à l’instar de ce que font les USA en ce qui concerne l’Egypte. Il a déclaré qu’il serait possible de renforcer les relations économiques en adoptant une nouvelle approche basée sur les intérêts mutuels et sans imposer de conditions. Le ministre Shoukry a ajouté que le dialogue américano-égyptien portera sur la question palestinienne, le terrorisme, ISIS et l’accord nucléaire avec l’Iran.

Le magazine américain Newsweek a révélé que le gouvernement britannique vendait « secrètement » des armes à l’Egypte. Pendant les trois premiers mois de 2015, les ventes d’armes de la Grande Bretagne à l’Egypte ont dépassé les 48.8 millions de livres sterling ou 590 millions de livres égyptiennes. On sait que le premier ministre britannique David Cameron est favorable au resserrement des liens avec le Président Abdel Fattah El Sissi.

Au cours des derniers mois, les relations égypto-américaines, y compris les relations du Caire avec la Maison Blanche, ont connu de nombreux problèmes. Ceci du fait que le président américain et ses proches collaborateurs maintiennent le soutien américain aux Frères musulmans au premier rang de leurs priorités. L’aide financière du Qatar et l’aide militaire de la Turquie compliquent encore la situation. Le seul responsable américain qui a exprime son soutien à l’Egypte est l’ancien secrétaire a la défense Chuck Hagel qui a pris le parti de l’Egypte et du Président El Sissi. Hagel est un homme d’état d’expérience qui connait personnellement le président égyptien du temps où il travaillait pour le service de renseignement militaire égyptien et étudiait aux USA. Une fois, Hagel a lu une étude écrite par El Sissi alors qu’il était étudiant à l’Institut des études américaines et l’a appréciée. Depuis, ils ont maintenu de bonnes relations. Hagel ne partageait pas le point de vue du Président Obama sur la façon de gérer les relations américano-égyptiennes. Il estimait que les différents aspects des relations requéraient d’être réévalués.

A l’époque du président Carter et pendant les pourparlers de Camp David, les Etats-Unis ont maintenu des liens étroits avec le Président Sadate. C’était une étape où prévalaient admiration et clarté. A un moment le Président Sadate fut sur le point d’arrêter les pourparlers en geste de protestation face à l’insistance de Menahem Begin de garder les implantations israéliennes dans le Sinaï. Dès le début, le président égyptien avait clairement déclaré qu’il n’abandonnerait pas un pouce de territoire égyptien. Carter a passe toute la nuit à essayer de convaincre Moshe Dayan et Ezer Weizman d’obtenir de Begin de souscrire au point de vue de Sadate. Begin a finalement accepté, ce qui a abouti au succès des négociations de Camp David. Ce moment historique avec Carter et Sadate a été un moment phare dans l’histoire des deux pays et des deux présidents.

Nous ne devons pas oublier également la guerre de Suez en 1956 quand le président Eisenhower est intervenu fermement pour exiger le retrait des troupes franco-anglo-israéliennes d’Egypte. Cela nous rappelle que les relations égypto-américaines ont été excellentes, excepté lors de la période où les Américains se sont ralliés aux Frères musulmans, nuisant ainsi aux relations bilatérales.

traduit d’Al Bawaba