Al Akhbar, 20/07/2008
Les longs mois de négociations et les gros efforts déployés par Mr/ Ahmed Chafik, Ministre de l’aviation civile, ont frayé la voie à l’adhésion d’Egyptair à Alliance Star (la plus grande organisation internationale de l’aviation civile), permettant ainsi de rejoindre les deux firmes géantes Lufthansa allemande et Air Canada. Les sérieux amendements ainsi que la planification minutieuse qui ont précédé ces négociations ont permis d’aplanir les obstacles et de faire patienter les passagers égyptiens intransigeants indisposés par la variation des horaires pendant de longues années, occasionnées par les travaux de modernisation du terminal du Caire, afin d’emboîter le pas avec le confort de l’aéroport de Charles de Gaulle ou de Munich.
Il est vrai qu’il incombe à tout citoyen – dès qu’il se rend compte de la perturbation d’un ou de plusieurs secteurs – de la signaler. Mais il convient aussi lorsque cette perturbation aurait un résultat bénéfique, comme les grands travaux d’amendements effectués à Egyptair de le reconnaître par esprit d’objectivité et de probité. Par cette mesure, Egyptair aurait accès à 975 aérogares de par le monde et cette participation serait un instrument efficace de propagande pour cette société. Voyons donc le long itinéraire suivi par Egyptair et les diverses étapes entreprises avant de parvenir à cet honorable résultat.
Cet itinéraire réside dans : Le développement des systèmes informatiques afin d’arriver au même niveau que celui de tous les autres membres de l’Alliance, car sans base de données ni d’informations, il est impossible de parvenir au développement dans le monde actuel. Celles-ci furent indispensables, pendant la période de reconstruction, pour qu’Egyptair s’applique, aux règles de sécurité et aux normes de qualité exigées par les grandes compagnies internationales aériennes. Pour les passagers, la conserver, aiderait à l’analyse et à l’évaluation. Les crises et les urgences.
le développement du programme du (passager permanent), la possibilité d’échanger les profits parmi les membres de l’Alliance Star, le développement des services dans les aérogares et les salles de passagers, l’uniformisation des normes de services à la disposition des passagers selon les critères internationaux des membres de l’Alliance, la coordination des moyens de propagande et des signaux de renseignements la création d’un système de performance pour garantir la qualité et surtout pour de fournir des systèmes d’informatique modernisés et des mécanismes qui la création d’un système de coordination parmi les membres pour confronter.
Si l’on a choisi Egyptair pour adhérer à Alliance Star, c’est qu’elle jouit d’un réseau perfectionné aidant les membres à augmenter le nombre de voyageurs à destination de nouvelles contrées ou de nouveaux pays, non inclus jusqu’ici dans le champ d’action des membres de l’Alliance. D’autant plus qu’elle est devenue parmi les compagnies pionnières au Moyen- Orient et en Afrique. L’Egypte, siège social d’Egyptair, est la « porte » principale d’accès de l’Afrique et du Moyen-Orient, représentant un nœud très complexe des lignes aériennes.
Il ne faut pas omettre aussi de signaler que de nombreux bienfaits découlent de cet accord, à savoir : occasion d’intensifier le rôle de l’aérogare du Caire qui deviendrait un point de jonction de tous les membres et de renforcer l’aérogare du Caire parmi les autres aérogares des pays du Moyen-Orient et du Golf. Toutes ces mesures entraîneraient une augmentation du revenu national et une multiplication des occasions d’emploi.
Quant aux profits que tireraient les passagers d’Egyptair :
– la possibilité de choisir les tarifs les plus avantageux, et les lignes les plus convenables représentant le plus de souplesse. D’autant plus que les passagers auraient le droit d’utiliser les (rest-house) réservés aux membres de l’Alliance dans les aérogares du monde entier, où 1817 vols quotidiens arrivent de 975 aéroports de 162 pays du monde. Il est de coutume de ne jamais remercier le responsable qui accomplit son devoir. Mais, dans le cas de M. Ahmed Chafik, face aux résultats honorables auxquels il est parvenu; on pourrait simplement dire qu’il représente une figure de proue, un modèle qui a su combiner la capacité de l’administrateur à l’effort et la fermeté en travaillant en silence jusqu’à l’achèvement des projets.
Quant à la seconde porte d’accès à la mondialisation, il réside dans l’adhésion de l’Egypte au mois de novembre prochain comme membre -observateur à l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), groupant les plus grands Etats industriels du monde. Récemment, l’Egypte a pris contact avec cette organisation, par le biais du D. Mahmoud Mohy Eddine, depuis plus d’un an, avant de devenir membre -observateur au Comité d’Investissement. Le D. Tarek kamel, Ministre des Communications, y fut également admis il y a trois semaines, comme membre -observateur au Comité des Communications; puis, suivit le ministre du Commerce et de l’Industrie, ingénieur Rachid Mohamed Rachid.
La semaine dernière, l’Organisation a invité le Ministre du développement administratif, D. Ahmed Darwich, à assister à la réunion du Conseil de ladite organisation. Il y a exposé les mesures prises par l’Egypte, surtout dans le domaine de la gouvernance. C’était la première fois qu’un ministre égyptien participe à une pareille réunion où il a présenté son expérience devant l’assemblée plénière de cette organisation. Je me trouvais par hasard à Paris, à cette date, où j’ai participé à la cérémonie tenue en l’honneur du Ministre égyptien, où furent conviés les représentants de l’Organisation à une visite de l’Egypte. L’ancien Ministre hollandais Aart De Geus, Secrétaire Général Adjoint de l’OCDE avait apprécié l’expérience égyptienne de la bonne gouvernance. Les représentants des Etats-membres s’étaient intéressés à cette expérience. La majorité des pays du monde considèrent ce sujet comme un fondement de base extrêmement complexe.
En commentaire à cette rencontre, le Secrétaire Général de l’Organisation, Angel Gurria, d’origine mexicaine, a déclaré que l’exemple de l’Egypte dans ce domaine était un modèle à suivre. Vocation de cette organisation s’éloigne de toute politique et se cantonne dans le domaine économique. Le D. Achraf Abdel Wahab, Ministre -Adjoint du Développement Administratif, avait assisté à la réunion du Comité de Gouvernance de la dite organisation en avril dernier.
En somme, cette Organisation à vocation économique, possède des liens fort profonds avec l’OTAN; ce qui lui permet de régler d’éventuels sujets économiques. Elle établit également des liens forts étroits avec la BIRD ainsi qu’avec les institutions internationales pour le développement et l’industrie. J’infère que, jusqu’ici, le tiers monde voyait mondialisation comme un épouvantail. Il en appréhende l’hégémonie économique des pays nantis.
Cependant, l’expérience du ministre Ahmed Chafik est considérée comme une preuve matérielle que l’Egypte pourrait se frayer une voie d’accès à certains aspects de la mondialisation, pourvu qu’elle établisse au préalable les conditions objectives capables de compétition dans le domaine de la qualité. Elle pourrait se prétendre capable de réaliser les idéaux dont elle rêve. L’Egypte sera admise comme membre-observateur de l’OCDE avant la fin de l’année: bien que cette organisation fût inconnue de plusieurs observateurs avant son admission; d’autres contestaient la possibilité d’une éventuelle coopération et excluaient toute possibilité d’adhésion. Ils la considéraient comme un cercle fermé groupant seuls les grands pays industriels qui contrôlent ceux en voie de développement. Pourtant, un des experts de ladite organisation a déclaré: le langage du ministre Ahmed Darwich devant l’assemblée générale de l’Organisation était percutant, objectif et sincère, en général, et c’est ce qui nous a poussé à établir une chasse gardée des liens de coopération avec l’Egypte.
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