31/7/2013
Pour avoir passé ma vie à promouvoir le dialogue interreligieux et interculturel, je comprends, face au conflit et aux heurts qui dominent la scène publique, que certains souhaitent entamer un processus de réconciliation. Cependant, lorsqu’il est question de stratégie pour assurer la stabilité, je sais, par expérience, que nous ne sommes pas en position de commencer une réconciliation, tant que notre sécurité nationale est en jeu.
Tout d’abord, à l’examen de la situation en Egypte, il y a une grande différence entre les Frères musulmans, après l’effondrement de leur système, et le reste du peuple égyptien.
La rébellion du 30 juin qui a chassé Morsi était menée par les jeunes initiateurs courageux de Tamarod (rébellion), mouvement qui s’est élevé contre les Frères musulmans qui outrepassaient leur pouvoir, faisaient également preuve d’intolérance et pratiquaient l’exclusion des autres.
Les Frères musulmans ont non seulement échoué à maintenir leur position mais ils ont suscité l’hostilité de chaque institution publique, de l’armée à la police, du judiciaire au media, en faisant assaut d’arrogance et duplicité. Après la chute de leur régime, les Frères musulmans n’ont pas eu la présence d’esprit de reconnaitre leur échec et d’y faire face. Ils ont au contraire fait usage des armes à la place Rabaa al-Adawiya, terrorisé les citoyens et les hommes de la sécurité par des actes criminels, allant du kidnapping à la torture (y compris l’amputation) pour tuer. En dépit de leurs belles paroles, il n’y a pas une seule mention dans le Coran ou la Sunna autorisant de procéder à de tels actes odieux.
A Alexandrie, Ahmed Thabet, un des fondateurs du mouvement du 6 Avril, a été retenu avec 15 autres personnes pendant 19 heures à l’intérieur de la mosquée Al Qaed Ibrahim. Thabet a dit qu’il était présent lorsque l’imam de la mosquée, le Sheikh Ahmed Al Mahlawi, incitait les sympathisants de Morsi à la violence. Thabet a été blessé au genou après les échanges de coups de feu qui ont suivi. Il s’est évanoui et a déclaré plus tard que les sympathisants de Morsi lui ont refusé vêtements, nourriture et eau pendant toute la nuit. Paradoxalement, Thabet avait voté Morsi lors de l’élection présidentielle.
Le Général Abdel Fattah al-Sissi, conscient et capable, a pris le parti d’environ 30 millions de citoyens égyptiens, pour préserver le pays de la destruction. Il a choisi de défendre les droits du peuple égyptien et d’assurer la sécurité nationale. La réaction extrêmement favorable des 30 millions de citoyens témoigne du fait que le peuple, l’armée, la police et l’Etat ont reconnu la menace qui pesait sur le pays et ont agi en conséquence.
Dans les semaines à venir, nous serons témoins des enquêtes menées sur les crimes commis par les Frères musulmans et le président déchu. En tête de liste des charges retenues contre eux, vient la collaboration avec le Hamas y compris l’espionnage et l’évasion de la prison de Wadi Natrun. Les enquêtes seront également menées sur le rôle joué par les Frères musulmans dans la mort des victimes de Rabaa al-Adawiya où les corps des membres du Hamas ont été mis de coté, de façon à cacher leurs identités. Une autre enquête clé fera le jour sur le rôle joué par les Frères musulmans lors des attaques terroristes au Sinaï par des groupes jihadistes qui ont déjà couté la vie de beaucoup d’Egyptiens innocents.
Désormais, les ecclésiastiques musulmans doivent refuser de mélanger religion et politique pour défendre la vraie image de l’Islam, celle d’un Islam connu pour sa tolérance et la justice. Et nous tous Egyptiens, musulmans et chrétiens, devons arriver au consensus que notre premier ennemi est le terrorisme et que nous devons le vaincre avant tout.
traduit d’Al Youm 7
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