Al Yom 7, 3/12/2013
Lorsque certaines personnes chantent dans les rues des slogans contre l’armée et la police, défient de manière flagrante la loi sur le maintien de l’ordre public et attaquent les policiers en service, ce sont des actes qui mettent le pays en péril. Ce pays en a assez du chaos et de la violence et requiert maintenant d’accorder priorité à la production, à l’emploi et à l’éducation.
La Grande-Bretagne, prototype de la démocratie du monde moderne, pratique une politique de tolérance limitée en ce qui concerne les manifestations sur la voie publique. Le 15 aout 2011, le Premier Ministre David Cameron, parlant des émeutes qui ont secoué le pays, a déclaré : « ces émeutes ne portaient pas sur la pauvreté. Cette hypothèse même est une insulte aux millions de gens qui, quelque soit les difficultés, n’imagineraient même pas d’infliger de telles souffrances aux autres ».
Cameron a continué à critiquer les émeutiers, déplorant leur incapacité à différencier le bien du mal, fustigeant « leur fausse moralité, leur égoïsme et leur manque de retenue ».
La France, berceau de la Révolution la plus connue au monde, pays fier d’être la patrie des droits de l’homme, fait une distinction claire en matière d’actes portant atteinte à l’ordre public. Une loi française protégeant l’ordre public et la sécurité intérieure a été promulguée le 23 octobre 1935, demandant aux organisateurs des manifestations d’informer la police sur le lieu et les objectifs de leur action, trois jours avant la tenue de la manifestation. Les citoyens ont le droit d’exprimer leur opinion, mais les autorités ont également le droit de prévenir toute infraction à l’ordre public.
Aux Etats-Unis, la police n’hésite jamais à affronter les manifestants, même devant les cameras de télévision, si il y a menace pour l’ordre public. Je suis certain, par conséquent, que le gouvernement égyptien doit être ferme pour faire appliquer la loi sur le maintien de l’ordre public, traduisant en justice ceux qui la violent, car ce pays ne peut se permettre le luxe d’avoir des gens qui descendent dans la rue, au hasard, défiant l’autorité de l’Etat, compromettant la stabilité du pays et niant la liberté des autres citoyens.
Si l’on se penche sur l’histoire de l’Egypte depuis Mohammed Aly, nous verrons que l’armée et la police ont toujours pris le parti du peuple. Depuis Ibrahim Pacha, cette armée a été le rempart de ce pays. Alors que nous luttons pour redonner à ce pays sa gloire passée, nous devons nous inspirer du passé.
traduit d’Al Yom 7
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