Al Bawaba 7/7/2016

Dr Ahmed Darwish, Président de la Zone économique du Canal de Suez, a entrepris une campagne soutenue d’information auprès des medias, tenant une conférence e de presse mardi dernier pour parler de l’expansion des perspectives économiques dans la zone du Canal de Suez.

Il est essentiel pour l’opinion publique égyptienne de savoir que les principaux pays et compagnies dans le monde cherchent maintenant à investir dans le développement des infrastructures dans cette zone. Des compagnies allemandes, anglaises, françaises, japonaises, de Singapour et du Koweït recherchent des opportunités d’affaires dans cette zone qui s’étend sur 461 kilomètres carrés le long des berges du Canal de Suez.

Jusqu’à la fin Juin, Dr Darwish a eu 516 rendez-vous avec les représentants de 22 compagnies étrangères et arabes.

Il est intéressant de noter que c’est le Président El Sissi qui a inauguré le projet de développement du Canal de Suez en 2015, événement auquel ont assisté plusieurs leaders du monde entier. Dans le cadre de ce développement, une voie navigable de 72 kilomètres a été creusée, permettant ainsi aux bateaux de traverser dans les deux sens en même temps.

Dr Darwish a expliqué que le leadership égyptien est particulièrement intéressé à développer l’infrastructure des ports maritimes égyptiens. Il est prévu de construire des quais de 5000 mètres de long au port de Port-Saïd , en faisant ainsi un des plus grands ports maritimes au monde, y compris ceux de Singapore.

Il est également important de faire savoir à l’opinion publique internationale que la zone du Canal de Suez est totalement sure et sécurisée . Preuve en est qu’il n’y a pas eu d’acte terroriste dans la zone au cours des six dernières années.

Dr Darwish a informé les journalistes qu’un contrat sera signé pour la construction de la première zone économique située à l’est de Port-Saïd, en coopération avec des compagnies koweitiennes et allemandes. Des discussions sont aussi en cours avec la Chine pour construire une autre zone économique a Ain El Sokhna, sur une superficie de 6 kilomètres carrés et à coté un complexe pétrochimique s’étendant sur 5 kilometres.

Parlant de la sortie de la Grande Bretagne de l’Europe – Brexit, Dr Darwish a dit que cette mesure est susceptible de profiter à l’Egypte dans la mesure où la Grande-Bretagne aura moins d’opportunités d’investissement en Europe et devra chercher en dehors de l’Europe, y compris l’Egypte. Il a ajouté que les compagnies anglaises sont des investisseurs principaux en Egypte. Il était intéressant d’entendre Dr Darwish exprimé ce point de vue dans la mesure ou personne ne l’avait jamais exprimé auparavant. Dr Darwish a aussi révélé que des négociations étaient en cours avec la Zone économique du Canal de Suez afin de sélectionner des personnalités internationales pour faire partie du Conseil consultatif de la Zone.

Il est intéressant de constater que la Zone est une entité indépendante qui ne reçoit aucun financement du gouvernement, et qui, à la place, examine chaque projet selon sa valeur intrinsèque afin d’en assurer la faisabilité.

Fondant ses attentes sur des éléments factuels, Dr Darwish a dit que cette année sera probablement « une année difficile » mais a prédit une avancée entre 2018 et 2020.

Parlant de l’avenir du Nord Sinaï, Dr Darwish prévoit que le port maritime d’Al Arish doublera sa capacité très prochainement.

Interrogé sur les problèmes susceptibles d’entraver le développement de la Zone économique du Canal de Suez, Dr Darwish a admis qu’il y en avait trois. L’un concernant le taux de crédit en Egypte, le second lié à la réputation du pays en terme de facilités d’y faire des affaires et le troisième portant sur les barrières douanières.

Le colossal projet du Canal de Suez doit être considéré comme un cadeau de la région à ses habitants connus pour leur dur labeur de même que leur vaillance à mettre fin à l’occupation britannique. De nombreux habitants des villes du Canal de Suez ont beaucoup souffert du fait de leur patriotisme et de l’amour qu’ils portent à leur pays.

La décision du Président El Sissi de créer une zone économique pour le Canal de Suez, programmée de manière à suivre le doublement de la voie d’eau, présente un caractère prospectif. Avec tant d’éléments de succès en place, il était temps d’aller de l’avant et de créer des projets adaptés pour notre peuple le long du Canal, stimulant ainsi les opportunités pour le développement agricole et industriel et créer des emplois pour les jeunes.

Le choix de Dr Darwish comme Président de la Zone économique a été une décision remarquable. J’ai suivi sa carrière depuis qu’il était ministre du développement administratif dans le gouvernement de Nazif. Son implication, sa modestie et sa créativité sont connues de tous. L’avoir choisi à ce poste montre que le Président El Sissi est à même de nommer à des postes clés des personnes à l’esprit créatif apportant savoir-faire et rapide exécution à leur mission.

Dr Darwish est aussi très à l’aise avec la presse, ce qui lui permet de brosser un tableau clair de la situation au public. Cependant, il ne semble pas vouloir être omniprésent dans la presse. Lors de sa visite à Paris pour rencontrer des hommes d’affaires, chacun a été surpris, y compris notre Ambassadeur en France, de le voir rencontrer plus de 40 hommes d’affaires en moins de 48 heures, donnant à chacun un briefing à part entière.

De retour en Egypte, Dr Darwish a continué ses efforts constants, tenant de longues réunions et maitrisant la situation. J’ai une grande estime pour cet homme et les efforts inlassables qu’il déploie pour son pays et sa mission.