Al Ahram, 29/03/2014
Mettre en place un système qui équilibre les demandes des ouvriers avec les intérêts des hommes d’affaires peut être un plus indéniable pour ce pays. Nous ne manquons pas d’hommes d’affaires compétents et j’en connais certains personnellement. Prenez par exemple Farid Khamis, Dr. Hassan Rateb, Dr. Ahmed Bahgat (malgré les critiques injustes qu’il a subies) et Magdy El Taher.
Les hommes d’affaires qui vivent parmi nous portent le flambeau que le père de l’industrie égyptienne, Talaat Harb, a allumé il y a environ cent ans. C’est pourquoi je souhaite que le premier ministre prenne note des besoins des hommes d’affaires égyptiens car c’est ce dont notre pays a besoin pour se rétablir. Si nous voulons sérieusement attirer les investisseurs arabes et étrangers, nous devons commencer par prendre soin des nôtres.
Je souhaite dire au premier ministre Mehlab, avec tout le respect que je luis dois, que les organes de l’Etat ne sont pas toujours au niveau de la tache de leadership. Trop souvent, nos organes de l’Etat sont occupés « à obtenir de l’argent » des hommes d’affaires plutôt que de leur apporter l’aide et le soutien dont ils ont besoin. Ce n’est un secret pour personne que l’Office de l’électricité a repoussé les demandes d’hommes d’affaires importants désireux d’augmenter leur quota d’électricité, mais a accru, en lieu et place, le cout de raccordement de leurs usines au réseau électrique.
Il en est de même en ce qui concerne les eaux usées. Là encore, il est demandé aux hommes d’affaires de payer alors qu’ils ne peuvent pas obtenir le niveau de service requis. Je ne dispense pas nos hommes d’affaires de leurs obligations, car en vérité ils peuvent faire bien plus pour ce pays que de simplement payer des impôts. Il y a deux choses en particulier qu’ils peuvent accomplir. L’une est de soutenir notre service public de sante défaillant. Ils peuvent remettre à niveau les hôpitaux gérés par nos universités, en particulier l’hôpital de Qasr El-Aini.
Nos hommes d’affaires essaient de démarrer des projets avec certain ministre et y renoncent lorsque le ministre en question n’est plus en fonction, ce qui n’a pas de sens. Un projet qui ne peut perdurer lorsque le mandat du ministre prend fin, ne vaut pas la peine d’être initié.
Une autre chose à laquelle nos hommes d’affaires peuvent contribuer, c’est de créer des groupes de pression ou lobbys, à l’étranger. Aux États-Unis et en Grande-Bretagne, nous devons trouver une personne capable de présenter notre point de vue au public, tout en réfutant les idées fausses répandues par le Qatar et la Turquie au détriment de notre pays.
traduit d’Al Ahram
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