Al Yom 7, 11/12/2013

Dans l’exercice d’une fonction publique de dimension nationale, il est impossible de satisfaire toutes les parties ou de la réaliser parfaitement. Cependant, Amr Moussa, président du comité des 50 chargé d’amender la constitution rédigée par les islamistes, a su modérer les sessions avec impartialité et a pu concilier diplomatie et responsabilité politique.

Dr Mohamed Salmawy, porte-parole du comité, a également agi avec tact et a choisi ses mots avec soin en parlant aux medias. De même, les religieux qui ont pris part aux discussions ont su apporter sagesse et esprit de tolérance au processus.

J’étais a Londres et à Paris pendant la rédaction de la constitution et un grand nombre de personnes que j’ai rencontré ont exprimé leurs appréciation sur la référence faite à la religion au sens large, à savoir Islam, Christianisme et Judaïsme, dans le texte.

Lors du lancement de la version anglaise du livre que j’ai édité sur la tolerance en matière de religion, intitulé «Trois Fenêtres sur le Ciel», Acceptation de l’Autre, Dialogue et Paix dans les Textes Sacrés des Trois Religions Monothéistes, j’ai eu plaisir de voir à quel point l’auditoire a apprécié cette quête de l’harmonie religieuse parmi les adeptes des trois religions monothéistes, et je n’ai pas relevé la moindre hésitation envers le Judaïsme.

Feu le Grand imam Gad el-Haq Ali Gad el-Haq avait appuyé sans réserve la conférence interreligieuse qui a eu lieu a la Sorbonne à Paris en 1994 sur le thème « L’avenir du dialogue judéo-islamo-chrétien et les dangers qui le menacent».

Le Sheikh Gad el-Haq m’a dit un jour qu’il fallait faire une distinction entre l’Etat d’Israël d’une part et le Judaïsme en tant que religion d’autre part. En tant que religion, le Judaïsme fait l’objet de reconnaissance de la part des Musulmans.

Dr. Mahmoud Hamdy Zaqzouq, ancien Ministre des Waqfs, qui était en 1994, Doyen de la Faculté de théologie, a été également une figure dominante en matière de dialogue interreligieux, avec Le Cardinal Franz Koenig et le Grand Rabbin de France Sirat.

Apres la conférence de la Sorbonne, Le Grand Rabbin Sirat, dans un rare entretien à la télévision égyptienne, accordé à Moufid Fawzi, a déclaré : « En tant que professeur de religions comparatives, je tiens a dire que j’’ai lu attentivement chaque mot du Coran et de l’ Hadith, et je n’y ai pas trouve un seul mot justifiant la violence ou l’exttremisme ».

En mentionant les trois religions monotheistes, nous devons exprimer, a ceux qui ont redigé la consitution, notre reconnaissance, pour nous montrer la voie vers la tolerance tant requise et souligner la necessite de respecter l’autre. Le texte qu’ils ont redige nous rappelle de facon durable les ideaux de la Revolution du 30 juin. Et leur insistance a bannir la formation de partis politiques basés sur la religion ne pouvait tomber a un meilleur moment.

traduit d’Al Yom 7